S’adapter sans gluten, le livre à avoir quand on est coeliaque
Cette semaine, je voulais vous présenter une nouveauté pour vos lectures de l’été : « S’adapter sans gluten », une mine d’information quand on découvre son intolérance au gluten.
Après « Les recettes alsaciennes sans gluten », c’est le second livre de Mathilde du blog Ma Vie de Coeliaque dont je vous avais déjà présenté l’incroyable parcours ici.
Pourquoi avoir décidé d’écrire des livres ? Et spécialement des livres de recettes et d’informations sur le sans gluten ?
Pour être honnête, j’en rêvais secrètement depuis toute petite. J’ai grandie dans l’imprimerie familiale au cœur du Haut-Rhin. J’ai toujours été bercée par le son des linotypes, des tiroirs des casses de caractère qui s’ouvrent et se ferment et du tap tap tap de la presse Heidelberg. Forcément c’était une évidence de passer par l’autoédition pour éditer mes livres avec mon père à l’imprimerie.
L’idée concrète c’est mon amie S. dont je vous ai déjà parlé [retrouvez-là dans notre précédent article] qui me l’a soufflée. Elle m’a beaucoup soutenue et poussée pour oser le faire, j’ai résisté longtemps et elle a su me convaincre. La première idée c’était d’écrire un livre qui regroupe tous les conseils dont une personne concernée par l’alimentation sans gluten peut avoir besoin avant, pendant ou après le diagnostic. Je me suis donc mise à l’écriture en 2017. En parallèle, j’ai commencé à adapter mes anciennes recettes d’enfance (forcément alsaciennes) en version sans gluten. Et puis S. m’a convaincue d’en faire un livre de recettes. Je suis très heureuse d’être allée au bout de ces projets qui nous tenaient à cœur à toutes les deux.
Le livre de recettes alsaciennes est sorti officiellement le 4 septembre 2020 et ma communauté a été très présente pour l’accueillir et me soutenir ! J’ai été émue aux larmes par les retours de mes lecteurs, on a partagé ensemble cette histoire.
Petit à petit, mon carnet de notes s’est rempli et j’ai recommencé à écrire S’adapter Sans Gluten. J’ai repris mes illustrations, je voulais qu’il y ait une touche ludique et humoristique dans ce livre. Je le voulais comme un rayon de soleil léger et doux sur lequel on peut s’appuyer quand on se sent seul ou qu’on a besoin d’aide. Je le voulais plein de positif, d’espoir et de bienveillance !
Je l’ai complètement modifié, j’ai fait beaucoup de recherches scientifiques, j’ai pris mon temps (4 ans) pour créer cet outil qui m’aurait fait gagner des mois si je l’avais eu entre les mains au début mais aussi l’outil qui m’aurait évité tant d’erreurs tout au long de ma vie de coeliaque.
Finalement, j’ai écrit ce livre comme un cheminement vers l’acceptation de cette nouvelle vie à travers deux personnages : une femme blonde (je l’avoue elle me ressemble beaucoup) et son ami un brin de blé.
- La phase des questionnements liée aux diagnostics, de la compréhension des différentes pathologies liées au gluten : c’est comme une rupture douloureuse entre ces deux amis de longue date.
- La phase de l’acceptation, de la découverte du régime sans gluten, de l’organisation de son quotidien, où l’on recommence à vivre, à s’amuser et à sortir sans son vieil ami : c’est comme le moment où l’on réapprend à vivre une nouvelle vie sans son vieil ami (bien qu’il vienne parfois essayer de nous tenter lorsqu’il est masqué), se moment où l’on se retrouve soi pour mieux avancer.
- La phase de la réconciliation autour d’une pâtisserie gourmande sans gluten : c’est la phase où l’on apprend à pâtisser, à se faire plaisir sans gluten et où l’on peut partager un bon gâteau en invitant ce vieil ami épi de blé à goûter et partager un gâteau sans gluten. Et vous savez quoi ? Je ne suis pas sûre que l’épi de blé ait remarqué que le gâteau était sans gluten tellement il s’est régalé !
Tu as aussi un programme pour apprendre à pâtisser par email ? D’où tiens-tu toutes ces idées ?
Oui ! Je suis prof alors tu penses que j’aime faire ça ! Plus sérieusement chez moi l’acceptation est venue avec l’apprentissage de la pâtisserie sans gluten. En 7 ans de pratique, j’ai appris énormément d’astuces (et j’en apprends toujours) et il me paraît essentiel de les partager. Il n’y a pas de raisons que je sois la seule à me régaler dans mon coin ! Au contraire la pâtisserie c’est un partage.
J’ai toujours utilisé la positive attitude comme une protection et un moteur. Une protection car je suis hypersensible et que je manque de confiance en moi et un moteur car cela me permet de rebondir et d’utiliser les difficultés que j’ai pu rencontrer dans des buts précis.
La solution que j’ai trouvée pour donner du sens à tout ça, pour rebondir, c’est de transformer ces difficultés en moyen d’aider les autres. Si je peux aider ne serait-ce qu’une seule personne par les difficultés que j’ai rencontrées alors elle me sera arrivée pour une bonne raison.
Cela résonne en moi et explique ma vocation pour l’enseignement, le coaching, le partage. On ne peut pas me rendre plus heureuse que lorsque quelqu’un m’écrit pour me dire qu’une de mes recettes a permis de faire un heureux quelque part.
Du coup, mes idées me viennent des difficultés que je rencontre.
C’est pour ça que la plupart du temps, vu de l’extérieur mes projets paraissent un peu fous. Je ne les vois pas de cet œil-là. Je n’ai aucun objectif autre que le chiffre 1. Si je vends 1 livre, il valait la peine d’être écrit. Si ma recette a plu à 1 personne, le temps passé dessus valait la peine etc.. du coup les contraintes sont moins grandes et on ose plus facilement se lancer. Je n’ai pas peur de voir mes idées échouer. Ce qui est un échec pour certain, ne l’est pas forcément pour moi car l’échec me permet de faire mieux la fois suivante.
Mon activité sur le blog et les livres sont des loisirs pour moi. Mon métier c’est l’enseignement, c’est mes élèves et mon entreprise et je ne pourrais jamais les quitter alors je n’ai pas de pression ni d’objectif, ni de temps pour mes défis de loisir.
Un truc ou astuces à partager au sans gluten ?
A tous ceux qui découvrent leur intolérance au gluten :
- Soyez indulgent avec vous-même, il est normal d’avoir des coups de mou, il est normal de faire des erreurs (c’est de cette manière que l’on apprend), vous allez y arriver c’est une question de temps mais vous y arriverez c’est une certitude.
- Les essentiels sont d’apprendre à lire les étiquettes pour savoir où se trouve le gluten, d’apprendre à éviter les contaminations croisées et le gluten caché quand vous devez suivre un régime sans trace et de retrouver du plaisir à manger (c’est possible !).
A tous ceux qui veulent débuter en pâtisserie sans gluten :
Commencez par bien comprendre les défis de la pâtisserie sans gluten puis commencer par de la simplicité :
- Utiliser des mélanges de farine tout prêt du commerce le temps de s’habituer aux autres contraintes de la pâtisserie sans gluten, d’apprendre à jauger les consistances de pâte etc…
- Commencer par des recettes faciles : cakes, muffins, cookies puis au fur et à mesure augmenter la difficulté : pâtes à tarte, pain, brioche et on termine par la viennoiserie.
On peut retrouver ces astuces dans ton livre ?
Oui, j’explique tout en détails que ce soit pour l’après diagnostic ou pour la pâtisserie sans gluten, apprendre à jauger la consistance d’une pâte, à faire ses mélanges maison de farine, apprendre à adapter ses anciennes recettes en version sans gluten dans mon dernier livre S’adapter Sans Gluten.