Allergie au vin, symptômes et solutions

A l’approche des fêtes de fin d’année, vous avez peut-être envisagé d’aller chez votre caviste et de réserver une ou deux bouteilles de votre grand cru favori ?
Il est cependant plus prudent de vous assurer qu’aucun de vos convives ne souffre d’une allergie ou d’une intolérance au vin, comme environ 7% de la population selon une étude publiée par le Huffington Post.
Si elle reste donc assez rare, l’allergie au vin existe néanmoins, et votre webzine Avec Plaisir fait le point sur ses causes, ses manifestations, et les solutions !
Qu’est ce qui provoque une allergie au vin ?
Dans la composition du vin, plusieurs allergènes peuvent être responsables d’une réaction allergique. En premier lieu bien entendu, le raisin, bien que ce type d’allergie soit assez rare.
Plus étonnant encore, le vin peut contenir d’infimes traces d’abeilles ou de guêpes.
Concernant la couleur des vins, on observe plus souvent des allergies au vin rosé, au vin blanc et au champagne, mais cela peut arriver aussi avec le vin rouge.
Dans la majorité des cas, les réactions au vin sont plutôt des intolérances qu’une véritable allergie, et sont liées à la présence des sulfites, des composés chimiques qui servent à la conservation du vin.
Alors, pourquoi classer les sulfites parmi les 14 allergènes à déclaration obligatoire ? La raison, c’est que les sulfites peuvent causer des réactions semblables à celles des véritables allergies (problèmes respiratoires, réactions cutanées, malaise, etc.).
Il faut d’ailleurs noter que les personnes souffrant d’allergies aux acariens sont plus souvent concernées par l’intolérance aux sulfites.
Côté symptômes, les manifestations de l’allergie au vin et de l’intolérance aux sulfites sont assez proches : migraine, éternuement, réactions cutanées… Si vous pensez être concerné, il est évidemment indispensable de consulter votre médecin pour poser un diagnostic et un traitement.
Et en cas d’intolérance ou d’allergie au vin, voici quelques idées pour profiter des repas de fêtes et entre amis sans prendre le moindre risque !
Allergie ou intolérance au vin, quels vins privilégier ?
Si vous souhaitez continuer à consommer du vin (avec modération), sachez tout d’abord que les vins rouges ont généralement moins de sulfites car ils contiennent naturellement des tanins et autres antioxydants. Alors que les vins blancs et les liquoreux ont peu de chance de se maintenir dans le temps sans sulfites (et de tourner au vinaigre).
Il existe bien des vins sans sulfites ajoutés, car tous les vins, même rouge, contiennent naturellement des sulfites.
Quelle est la différence entre un vin naturel, bio et biodynamique ?
Le vin biologique existe officiellement depuis peu de temps. Depuis 2012, il prend en compte la viticulture et la vinification. Cette démarche autorise l’ajout de soufre (sulfites).
Le vin biodynamique quant à lui, va plus loin dans sa démarche en favorisant les échanges entre la terre et la plante. L’utilisation de dose de soufre est autorisée mais à des niveaux plus bas que pour les vins bios.
Le vin naturel combine les méthodes bio et biodynamique, et va encore plus loin en n’autorisant aucun intrants ni techniques visant à modifier le jus originel. Là encore, à part le soufre. Il existe également des vins naturels, “encore plus naturel”, appelé “Vins Sans Aucun Intrants Ni Sulfites” (S.A.I.N.S).
Vous l’avez compris en France, un vin bio peut contenir des sulfites qu’ils soient naturels ou ajoutés.
Voici ci-dessous un exemple de la différence entre ces démarches pour le vin rouge (celui qui contient naturellement le taux le plus bas de sulfites) :
- Vin conventionnels rouge normes E.U : 160 mg/litre de soufre
- Vin rouge conventionnel : 160 mg/litre de soufre
- Vin rouge issu de l’Agriculture Biologique : entre 70 et 100 mg/litre de soufre
- Vin rouge biodynamique : 70 à 80 mg/litre de soufre
- Vin rouge Naturel (charte A.V.N – Association des Vins Naturels) : 30 mg/litre de soufre
En France, la présence de sulfites doit être obligatoirement mentionnée sur l’étiquette au-delà de 10 mg/litre exprimés en SO2, donc elle sera présente quel que soit le type de vin.
Vous pouvez demander conseil à votre caviste, pour vous aider à choisir un vin qui saura répondre à vos exigences.
Pour celles et ceux qui sont intolérants aux sulfites, vous pourrez donc vous constituer une cave adaptée à vos besoins, et continuer à profiter du plaisir du vin.
Allergie ou intolérance au vin, comment adapter ses menus ?
Lors de la cuisson, les sulfites sont en majorité éliminés. Un Boeuf Bourguignon par exemple, qui mijote plusieurs heures avant d’être dégusté, ne contiendra plus que des traces infimes d’alcool et de sulfites, réduisant donc très considérablement les risques de réaction.
A savoir il n’y a pas que le vin qui contient des sulfites, on en trouve également dans de nombreux fruits et légumes (surtout les fruits secs), dans les fruits de mer, les céréales et de nombreux produits transformés (lien vers un article à créer sur le sulfites – cf info en bas). Alors si vous consommez des vins blancs avec des crustacés, il est fort possible que vous consommiez une surdose de sulfites.
Pensez-y lorsque vous élaborez vos repas de fête 🙂